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Note : traduction par David Brunet. CyberGraphics est un système de pilotes graphiques, incluant une émulation Workbench, pour des cartes graphiques utilisant la puce Cirrus Logic (comme l'EGS Spectrum, l'OpalVision, la Retina Z3, la Domino, la Merlin, la Picasso II, la Piccolo SD64 et la future CyberVision64). Il permet le reciblage graphique (alias RTG - Retargetable Graphics) pour le Workbench et est très similaire dans son fonctionnement à ce que fait AmigaOS. Ce test est réalisé sur un Amiga 3000/040 avec Kickstart 3.1, Workbench 3.1, 2 Mo de mémoire Chip, 12 Mo de mémoire Fast, une carte graphique Spectrum 24 et un disque dur Seagate de 240 Mo. Informations sur les auteurs Thomas Sontowski Bensberger Marktweg 15 51069 Koeln Allemagne marvin@sun.ph-cip.uni-koeln.de Frank Mariak Klosterstr.7 44135 Dortmund Allemagne fmariak@chaosengine.ping.de L'assistance est excellente si vous avez accès à Internet. Par courrier, cela est un peu plus laborieux. J'ai souvent conversé avec Robert Rieswig (l'auteur du script d'installation de CyberGraphics) sur IRC, il m'a été d'une bonne aide pour l'installation et l'enregistrement de CyberGraphics. Protection sur la copie et installation Le logiciel est installable sur disque dur via un script réalisé par Robert Reiswig. L'installation se déroule sans accroc, il faut installer la version partagicielle 40.46 de CyberGraphics, puis récupérer sur FTP la mise à jour enregistrée 40.47, et y copier les nouveaux pilotes et bibliothèques, qui s'installent également via Installer. Ce script Installer a été suffisamment intelligent pour vérifier le matériel et les logiciels présents, et demande poliment de remplacer ou non quoi que ce soit. Il vous demande le type de carte graphique que vous possédez ainsi que la bande passante de votre moniteur. La protection contre la copie est simple : la version non enregistrée vous permet de voir les fonctions du logiciel uniquement en mode limité. Le seul inconvénient est l'absence du mode 24 bits. Tout le reste est fonctionnel. Tous les modes 24 bits sont activés lorsque vous recevez votre clé d'enregistrement (le fichier "Devs:Monitor") qui est enregistrée selon vos identifiants et qui ne peut pas être transférée. Historique du logiciel Le système CyberGraphics a été disponible sur Aminet durant pas mal de temps depuis sa version 40.40. J'y ai téléchargé toutes les versions jusqu'à la 40.46 avant d'avoir un "accident de Shell" : j'avais copié ENV: dans ENVARC: par mégarde et sans avoir fait de copie de sauvegarde préalable. Après un redémarrage, je n'avais plus le système graphique EGS pour ma carte Spectrum. Le logiciel Visiona refusait de monter les pilotes et d'initialiser la carte, et j'ai perdu mon sang-froid après trois tentatives pour réinstaller EGS. J'avais cependant CyberGraphics 40.46 d'installé sur mon système. Donc, dans un accès de rage, j'ai supprimé tout ce qui avait à voir avec EGS. J'ai alors copié le fichier "Monitor" de CyberGraphics correspondant à la carte Spectrum dans mon système (Devs:Monitor) et j'ai redémarré ma machine. J'avais alors accès à de nouveaux modes d'écran. J'ai pu sélectionner en un rien de temps le mode 800x600 en 256 couleurs que j'avais avec EGS. Mise en route Cette version permet de paramétrer des variables d'environnement. Il y en a une pour avoir un pointeur en haute résolution, une pour le "blitting" processeur, une pour masquer les modes 15 bits, une pour afficher les alertes dans un écran défini, etc. Une fois mon fichier "Monitor" personnel reçu (par courrier électronique), j'ai commencé à configurer le programme afin qu'il fasse fonctionner correctement mon écran. Si vous choisissez la fréquence supérieure de votre écran lors de la procédure d'installation, vous n'aurez plus grand-chose à faire. La plupart des modes d'écran ont fonctionné directement avec mon écran NEC 3D. J'ai même vu des modes qui n'étaient pas possibles avec EGS, comme le 1600x1200 en 256 couleurs. Il y a bouton "test" qui permet d'essayer un mode d'écran pour voir s'il passe ou s'il vous convient. Le logiciel est assez intelligent pour vous avertir si le mode sélectionné dépasse les caractéristiques de votre moniteur. On peut faire plein de choses avec le programme de configuration. Il est certainement plus facile à utiliser que Display Adjust. Mon seul reproche est que la documentation (version anglaise et allemande, en AmigaGuide) est encore moins épaisse que celle de GVP concernant les détails techniques de la Spectrum. Je la trouve un peu légère sur le plan technique, particulièrement la section sur le réglage des modes d'écran. Comment cela fonctionne ? CyberGraphics fonctionne comme tout autre pilote graphique présent dans votre répertoire Devs:Monitor. Il n'encombre pas votre startup-sequence et n'ajoute aucun correctif au système, contrairement au système EGS qui rend le démarrage de l'Amiga plus lent en copiant/déplaçant des fichiers. La mémoire graphique de votre carte graphique est utilisée de la même façon qu'auparavant. Dans mon cas, je dispose toujours d'environ 1,89 Mo de mémoire Chip après démarrage du Workbench, comme sous EGS. Tous les logiciels qui se présentent à vous avec une fenêtre standard de requête de mode d'écran peuvent, dans la plupart des cas, être ouverts dans un mode d'écran de CyberGraphics. Cela signifie que sans aucune promotion d'écran, j'ai pu ouvrir des logiciels comme Deluxe Paint, Pro Page ou PageStream dans un écran 256 couleurs pour la première fois sur ma machine. La plupart de ces logiciels sont stables sous cette émulation graphique. Deluxe Paint peut cependant planter parfois avec les opérations sur les brosses, et vous devrez aussi rafraîchir vous-même l'écran car le logiciel semble oublier de le faire. Brilliance ne peut pas profiter des modes CyberGraphics car il utilise la mémoire Chip. Les programmes qui se servent des puces graphiques d'origine de l'Amiga, comme Vista Pro ou Scenery Animator, continuent à utiliser les modes natifs PAL/NTSC. Ils planteront même votre machine s'ils tournent quand CyberGraphics est actif. Mon seul regret avec le mode "couleur" de Deluxe Paint/Personal Paint est que les animations ne sont hélas pas affichables en mode CyberGraphics. Heureusement, Deluxe Paint 5.0 est capable d'utiliser des tampons mémoire en High Color en modes ECS natifs : il n'y a donc plus d'excuses pour ne pas créer d'animations en 256 couleurs... Mais la plus grande surprise demeure le Workbench. Avec le programme de préférence standard ScreenMode, on peut sélectionner les modes graphiques 8, 15, 16 et 24 bits ! Des programmes comme Multiview continueront cependant à n'afficher des images qu'en 256 couleurs : ceci est plus une limitation d'Intuition qu'un point faible de CyberGraphics. Les auteurs prévoient de modifier CyberGraphics afin qu'il permette à Intuition d'afficher des modes d'écran en davantage de couleurs. On aurait alors le RTG que Commodore avait prévu pour AmigaOS 3.1 mais qui ne s'est jamais matérialisé. CyberGraphics contre EGS côté vitesse Dans l'ensemble, tous les logiciels fonctionnent avec CyberGraphics. ImageFX, ADPro, Photogenics et Real 3D ont même des pilotes spécifiques qui utilisent directement votre carte graphique. Le module de rendu d'ImageFX est particulièrement spectaculaire. Les fonctions d'Intuition comme l'ouverture, la fermeture et le déplacement de fenêtre sont plusieurs fois plus rapides qu'avec EGS. Les fenêtres Workbench s'ouvrent en un rien de temps, même en 256 couleurs. Elles s'ouvrent aussi vite en 256 couleurs avec CyberGraphics qu'en 8 couleurs avec EGS ! Les opérations de Blitter (déplacement de bloc d'image) semblent également plus rapides, même en utilisant le Blitter de la carte graphique. Les points positifs J'apprécie le fait que CyberGraphics soit respectueux du système. Il semble plus "naturel" qu'EGS et ne consomme pas inutilement votre mémoire vive en chargeant un système/bureau complètement différent. Les opérations rapides de Blitter sont un bon point et les extensions prévues pour rendre possibles les écrans High Color pour le Workbench s'annoncent fantastiques (imaginez pouvoir jouer une animation d'une profondeur de 15 bits dans une fenêtre Workbench). Le reciblage graphique ("retargeting") est maintenu au minimum, et c'est une bonne chose. Tous mes programmes de terminal et quasiment tout ce que je possède peut fonctionner sur un écran CyberGraphics et profiter d'une augmentation du nombre de couleurs. Term 4.3a est incroyable en 16 couleurs et le rafraîchissement de ces lignes de texte sont plus rapides. Vous retrouvez la possibilité de tirer/déplacer les écrans gérés par votre carte graphique, chose que la plupart des émulations du Workbench ne prennent plus en compte. J'ai dû réapprendre à tirer les écrans après tout ce temps sous EGS. Les pointeurs en haute résolution sont rendus correctement, que ce soit pour leur taille ou leurs couleurs. Avec EGS, on aurait dit que mon pointeur avait été amputé et grillé. Je suis également bien content de voir que mon système est redevenu stable. Je n'ai eu absolument aucun plantage (le programme ESP d'EGS est par contre $%&@^%!). Je suis maintenant plus rassuré de savoir que je peux travailler sans que le système ne plante en plein milieu d'une opération, et que je perde ainsi mon travail comme j'en avais l'habitude. Points faibles et suggestions Je n'ai que trois griefs à propos de ce produit : 1. Lors de l'utilisation d'une configuration double écran (mon DCTV est branché sur le second écran), il y a un clignotement constant sur l'écran inactif, qui ressemble à des bouts de mémoire Chip corrompus. Passer l'écran en mode CyberGraphics ou ECS corrige parfois ce problème, mais il est présent la plupart du temps. 2. Avec le programme MPEG Play (pour jouer des vidéos MPEG en 24 bits), vous ne pouvez plus utiliser l'option EGS24. Il faut alors utiliser l'option Village24 (la bibliothèque villintuisip.library est installée par CyberGraphics). Mais le gros problème est que, même si la vidéo est affichée en 24 bits, la chroma est complètement inversée. La luminance est correcte mais toutes les couleurs sont également inversées en totalité. J'ai contacté les auteurs de CyberGraphics pour ce problème. J'espère que le fautif est la bibliothèque et non CyberGraphics lui-même. Peut-être que les prochaines versions de MPEG Play, TapAVI et Flick disposeront d'une option "Cyber" spécifique ? 3. En modes 24 bits, vous voyez trois pointeurs à cause d'une "limitation matérielle". Comparaison avec d'autres produits similaires Le seul autre produit similaire comparable est EGS de Visiona. CyberGraphics est alors supérieur dans presque tous les domaines. Avec CyberGraphics, il n'y a pas de "bidouilles" à la EGS, bien moins de configuration nécessaire, et il semble moins étranger à la philosophie Amiga. Des bogues ? Le seul bogue que j'ai remarqué est documenté par les auteurs : quelquefois, deux pointeurs sont affichés quand vous avez un écran CyberGraphics ouvert par-dessus un écran natif. Mais ce bogue va être corrigé. Les couleurs inversées avec MPEG Play sont peut-être causées par la bibliothèque villintuisip.library, et non CyberGrapics. donc je ne considère pas cela comme un bogue. Les jeux plantent si vous les démarrez sous un écran CyberGraphics. Frank Mariak a créé un petit utilitaire nommé Cyberswitch que l'on doit utiliser dans un script. Il réinitialise les modes vidéo Amiga et désactive temporairement les modes CyberGraphics. Enfin, il semble y avoir un petit bogue avec le module de sauvegarde d'ADPro qui provoque une erreur d'émulation (8000003). Conclusion Dans l'ensemble, je note ce produit 4,5/5. Il est bien plus utilisable pour quelqu'un qui possède déjà EGS. Il devrait ressembler au système d'exploitation RTG que tout possesseur de carte graphique souhaite. C'est un excellent remplaçant du système EGS. Je sens que, maintenant, ma carte graphique fait davantage partie de ma machine. Le fonctionnement de CyberGraphics est sans accroc et tout le système est stabilisé. Je suis très satisfait de ce produit, ce sont mes 35 $ les mieux dépensés de cette année !
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