Obligement - L'Amiga au maximum

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Reportage : Winter Consumer Electronics Show 1986
(Article écrit par Véronique Charreyron et extrait de Tilt - mars 1986)


Beaucoup d'absents à Las Vegas et une vedette omniprésente : l'Atari 520ST. L'industrie du jeu se requinque doucettement en comptant ses sous. Faites vos jeux.

CES d'hiver 1986

Plantée en plein milieu de nulle part, entendre le désert du Nevada, Las Vegas étale ses cinq kilomètres de Strip, ses tonnes de chair rose pas toujours très fraîche, ses wagons de jack pots, ses mille milliards de mégawatts. Midi-minuit : l'ambiance est au dollar tapageur ("silver dollar") que l'on trimbale dans des verres en carton en attendant d'entendre le doux "dong-dong" des machines à sous transformées en cornes d'abondance. On perd, on gagne, on "gamble" en grand, de la mémère à bigoudis de Niagara Falls au PDG de LA. Là où il y a de la gêne, il n'y a pas de plaisir ; là où il y a Paul Anka et Dean Martin, il y a la mafia. Fleuron du lot le Caesars, temple de plâtre et de stuc. Pas de mystère, la seule et unique industrie de Las Vegas, c'est le jeu.

Pour attirer le client, les salons de toutes catégories succèdent aux championnats du monde de boxe ou de formule 1 (pour la petite histoire, sachez que le grand prix des États-Unis s'est disputé sur son parking). Le mois de janvier est dédié à l'électronique avec le CES. Des flopées de 747 déversent Japonais, Allemands, Californiens en nombre ; le melting-pot fonctionne à plein.

CES 1986

Comble du paradoxe, le fait le plus marquant du dernier Consumer Electronics Show repose l'absence de fait marquant. Atmosphère tiédasse. Une poignée de stands éparpillés au milieu des géants de la toute puissante audio-vidéo. Environ moitié moins d'exposants que l'année précédente. La raison : encore le billet vert. Si l'on ne débat plus dans le marasme épais des années 1984-1985 - les ventes prévisionnelles devraient passer de 4,1 à 4,6 millions d'unités en 1986 - la situation demeure encore précaire. Les entreprises, même les plus fameuses, comptent leurs sous avec l'âpreté d'un Picsou.

Or, un emplacement ça coûte cher, très cher. Finie l'ère des fastes où les limousines comme les cadeaux pullulaient. Pour trouver les Activision, Epyx, Accolade et autres Mindscape, il faut arpenter des kilomètres de couloirs dans les Hilton, Desert Inn ou Sahara Hotel, dénicher la bonne suite et ingurgiter de litres de jus d'orange. Comme en Avignon, le "salon off" se révèle de loin le plus intéressant.

Atari, le preux

Où va-t-on ? Même le traditionnel combat des titans de la micro tombe à l'eau faute de combattants : Nintendo a complètement disparu de la circulation, Apple prépare fébrilement l'expo de San Francisco devant consacrer le Macintosh Plus, les MSX se terrent, Commodore s'efface, en proie à de graves troubles financiers. Une absence qui monopolise un bon tiers des conversations. L'Amiga ne décolle pas aussi vite que prévu. La machine est complètement excitante mais définitivement trop ou pas assez chère. "Mal ciblée" hoche-t-on d'un air entendu.

Atari, seul rival ici présent affiche une santé florissante (simulée diront les mal pensants) sur un stand dédié à l'Atari 520ST, le bébé chéri de Tramiel. Offensive oblige, publicité comparative exige, Atari confronte sans complexe le ST à ses concurrents directs en reprenant la démo fétiche de l'Amiga : la balle qui rebondit. La question est posée est assassine : lequel achèteriez-vous ? Et en dessous : Mac 512 : 2795 $, Amiga : 1795 $, ST : 799,95 $. Tout le monde craque. Apparemment. Dans les faits, une grande part des Américains, et des Européens, reste sur l'expectative. Wait and see. Phrase cliché : "C'est une très bonne machine pas chère, on attend un peu pour voir si les logiciels vont suivre".

Visiblement, cela décolle en flèche. Atari annonce un catalogue de plus de cent titres en janvier 1986, de Degas, le logiciel de création graphique cousu main, à The Professional, le cousin de Lotus 1-2-3. Mars verra éclore cent cinquante titres supplémentaires. "Sept cents entreprises travaillent à l'élaboration de logiciels. La stratégie d'Atari : "investir de l'argent dans les toutes petites unités très motivées d'où vient la créativité" explique Sigmund Hartmann, président du secteur logiciel.

En ce qui concerne les jeux, deux tendances se dessinent : adapter les titres à succès du style Hitch Hicker's Guide To The Galazy (Infocom), Transylvannia (Penguin), King's Quest I et II (Sierra) ou Flight Simulator (Sublogic) à la vitesse grand V, ou développer de nouveaux titres. Chose étrange, les grands éditeurs développent conjointement sur Amiga (ou C128), ST, Mac, IBM PC, des machines peu réputées pour la bagatelle. Ainsi que l'explique James Levy, président d'Activision, "nos récentes études montrent que les machines dites professionnelles deviennent de plus en plus répandues dans les maisons".

CES 1986

Bien caché, le nouvel Atari 1040ST ne dévoile ses charmes que dans l'intimité. Il faut montrer patte blanche. Regarder et non toucher. Le grand public orienté "pro" s'en repaîtra début mars pour la modique somme de 999,95 $ (moins de 1000 crie-t-on haut et fort... 0,5 cent près) en monochrome et 1199,95 $ avec moniteur couleur. Sous des dehors très classiques, le 1040 présente une mémoire élargie à 1 Mo (1024 ko) à laquelle on peut adjoindre un disque dur et un autre lecteur de disquette. Du béton pour les mémoirivores. Atari vise le marché plus professionnel (décidément, l'Atari 520ST semble mettre le cap sur le loisir informatique). Il fonctionne sous TOS et est entièrement compatible avec son petit frère. La machine est livrée avec le ST Basic, Irst Word (traitement de texte), Neochrome et VT52 (émulateur pour télécommunication). Confort supérieur avec le lecteur de disquette et l'alimentation intégrés. Une innovation : une autre puce graphique.

Voilà pour ce qui est des nouveautés matérielles, à l'exception d'un outsider inopiné, un ordinateur personnel qui pourrait bien créer l'événement en 1986. N'ayez crainte, Tilt vous en reparlera.

Pas la moindre trace de la vedette européenne qui défraie actuellement la chronique. Amstrad ou Schneider : connait pas. Les rares exemplaires ayant traversé l'Atlantique stagnent au fond de leur carton. Ne l'oublions jamais, le CES est une manifestation purement nord-américaine. Aucun rapport avec le PCW de Londres. Pourtant, nombreux sont les Européens venus sentir la température et présenter leurs produits. Parmi les stands les plus spectaculaires - stylés et avec hôtesses carrossées - deux anglais : Mastertonics et Firebird. Pas vraiment de nouveautés pour nous autres : Flight Deck et Northsea Helicopter, les deux jeux de simulation de vol-arcade de Aackosoft, disponibles depuis un mois en France, sont présentés en avant-première, Elite de Firebird itou.

Au détour d'une allée de robots poilus ringards, entre un juke-box pour CD-ROM et une lampe à plasma (mélange de gaz) époustouflante (Plasma Lumnia), une surprise de taille. Moquette bleue, murs blancs et panneaux rouges, le stand France accueille avec ses sacs en plastique tricolore, fort prisés des indigènes, les fleurons de notre industrie locale (honnêtement, je ne sais pas vraiment quel est le facteur le plus attractif). Ere, Infogrames, Hatier, Vifi, Langage et Informatique, Loriciels, Jaws, FIL, Normerel, Mindsoft et son Mac Expert venus prospecter le marché. Rien ne vaut les allées du CES pour rencontrer, concentré, le gratin de la micro française, parler des derniers potins : la reprise d'Atari France par Elie Kenan, ex-Procep.

Un comble, Ere présente en avant-première un logiciel d'aventure-action sur Amstrad Crafton. En deux mots, Androïde envoyé sur terre pour voler les mémoires d'un ordinateur, vous devez retrouver un code en interrogeant huit savants. Il ne faut pas se voiler la face, la vocation première du CES est de faire se rencontrer les partenaires internationaux face à un Bloody Mary ou entre les mains d'une masseuse californienne (si, si, comme je vous le dis). People, first. Les nouveautés informatiques pures et dures sont réservées au COMDEX de Chicago au mois de juin 1987.

Logiciels américains

Et les jeux américains me direz-vous ? Ici encore, l'ambiance est morose. Beaucoup de jeux de sport (golf et baseball) et de jeux d'aventure sophistiqués où le dialogue prime. L'arcade est mort et enterré, sauf en Angleterre. Voici un bref répertoire de ce que l'on peut attendre ces prochains mois.

ActivisIon

Hacker et Music Studio, les incontournables d'Activision passent sur Atari 520ST, IBM PC, Tandy 1000 et Amiga. Alter Ego : vous avez toujours rêvé d'être quelqu'un de fabuleux alors que vous n'êtes que bête et méchant vous auriez voulu épouser une gentille brunette alors que vous voilà à la colle avec Hildegarde : Alter Ego est pour vous. Refaire sa vie de la naissance à la mort, se bâtir une personnalité propre à partir de situations courantes (amour, famille, amis, travail), tel est le but de ce jeu, plus sociologique que de réflexion. La version mâle, sortie en janvier 1986 sur Apple II, Mac, IBM PC, Tandy 1000, C64/128, sera suivie en mars par une version femelle. Je vous jure qu'on s'amuse.

Borrowed Time, enquête policière à la manière de Dashiell Hammet, écrite par le créateur de Mind Shadow. Sam Harlow, petit privé des années 1930, vous cherchez à éviter un assassinat le vôtre. Suspens et viande froide garantis, d'autant que vous ne contrôlez pas toutes les actions des personnages connexes. Sort sur C64/128, Apple, Tandy 1000, Amiga, Atari 520ST.

Championship Golf (Pebble Beach) : une simulation de golf parfaitement réussie avec un choix de clubs, diverses vues en perspective du terrain et de l'angle des coups (swing) et de la trajectoire de la balle. Scientifique. Sort sur IBM PC, Tandy 1000, Atari 520ST, Amiga.

Portal est une sorte de jeu d'aventure intergalactique, un mystère à la Mark Twain sur un steamboat du Mississipi, une course au trésor pleine de flibustiers, de frégates et de boucaniers, un match de sports futuristes des années 2310...

Accolade

The Dambusters, cela vous dit quelque chose, n'est-ce pas ? Voici les nouveaux produits de cette maison d'édition.

Hard Ball : mis à part le fait que neuf français sur dix ignorent tout des règles du baseball, ce jeu étonne par sa fidélité. On voit les petits bonshommes courir de base et base et le pitcher lever la jambe en envoyant la balle (C64/128 et Apple II).

Law Of The West : Sherif de Gulf Gulch, vous devez faire respecter la loi. Pour cela, il n'est qu'un moyen dégainer le plus vite à l'aide de la manette. Au programme, attaque de banque et de train. Vous interrogez les passants pour dénicher les desesperados. La même perspective reste identique au fil du jeu. Seuls les décors changent. Ultra-défoulant (C64/128, Apple II).

PSI 5 Trading Compagny : capitaine de vaisseau spatial du XXXVe siècle, vous partez secourir une colonie assiégée au fond de l'univers. Composez judicieusement votre équipage : navigateur, radio, techniciens, robot armé. Une partie des responsabilités leur sont dévolues. Ce jeu au scénario ultra-classique se distingue par son caractère humain. Le plus important est de communiquer souvent avec l'équipage pour qu'il garde le moral (C64/128, Apple II).

Access

Raid Over Moscow, Beach Head I et II : ce sont eux. Une bonne carte de visite.

Leader Board : encore un golf. Celui-ci donne dans la simulation. Les vues et les perspectives du fameux terrain de dix-huit trous sont parfaitement réalistes d'où une impression fort agréable de "vivre" le jeu. Trois niveaux sont disponibles pour un à quatre joueurs (C64).

Inside Story : l'intérieur du corps humain est un vaste monde que ce logiciel "éducatifs" vous propose de découvrir, grâce à cinquante écrans de haute résolution. Absolument superbe. Une série de quinze suit, histoire de tester vos connaissances (C64/128).

Mach 128 : vu le succès mérité du Fast Load Cartridge d'Epyx, des copies commencent à voir le jour. Mach 128 accélère de cinq cents fois le chargement des données sur disquette. Ce n'est pas tout : auto boat, impression de l'écran, envoi des commandes DOS...

Springboard

Clip Art Collection I et II : ces deux logiciels vous permettent d'augmenter le nombre d'illustrations de Newsroom, de six cents images dans le premier cas et de huit cents dans le deuxième. Les petits lapins laissent le pas à des petits robots ou ordinateurs, histoire de donner un air plus professionnel au résultat. Clip Art Collection II vise le créneau des lettres d'entreprises (Apple II).

Art A La Mac I et II : deux logiciels à utiliser avec Mac Paint ou Mac Write pour donner du piquant à vos oeuvres. Une bibliothèque de six cents illustrations reprenant des thèmes variés: gens et endroits (I) ; musique, plantes, véhicules, monstres (II) (Macintosh).

Spinnaker

A l'occasion du salon, Spinnaker annonce sa volonté de soutenir l'Atari 520ST. Neuf titres sont adaptés, soit Perry Masos, Nine Prices In Amber, Farenheit 451, Amman, Treasure Island, Dragonworld, Kung Fu, Home Work Helper Writing, et Home Work Helper Math.

Epyx

Du show off et d'une visite au QG d'Epyx à Sunnyvalle nous ramenons quelques rumeurs sur les nouveautés à sortir. En vrac : un nouveau Fast Load ; un jeu de guerre mettant en scène des armadas de destroyers ; une réadaptation de Crush, Crumble and Chomp, le fameux jeu de monstres... beaucoup de mystère entoure ces produits. Sachez qu'Epyx ne délaisse pas pour autant les simulations sportives. Notons que sur les dix à douze prévus pour 1986, quatre seront des utilitaires.

Sublogic

Rien de très nouveau sur le stand de ce géant du simulateur de vol, si ce n'est l'adaptation du Flight Simulator sur des machines telles que Amiga, Atari 520ST et Mac, dès avril 1986. Les possibilités de jeu sont multipliées par dix : vol sur Cessna 182 ou Lear Jet, conditions de vol (nuages...) redéfinissables, fenêtres 3D à la pelle (vue arrière, vue radar, vue en bas) pour mieux évaluer votre position. Chaque fenêtre dispose d'un zoom grossissant de quatre mille fois. Par ailleurs, vous disposez d'une vue de la tour de contrôle et du "Spotter planes". Dingue, on peut voir l'avion du sol ou de toute autre perspective aérienne.

Dans un autre ordre d'idée, Sublogic vient d'éditer un jeu de football tout ce qu'il y a de plus ordinaire.

Firebird

Quatre nouveautés, moitié action, moitié aventure sont inscrites au catalogue de Firebird au début de ce printemps, à savoir Costa Capers, Gerry The Germ (arcade), Rasputin (arcade-aventure) et Runestone (aventure). Ces jeux tournent sur C64, Spectrum et Amstrad. Une version Amstrad d'Elite devrait apparaître d'ici peu. Sur le stand, deux nouveautés un logiciel de création musicale sur C128 et the Pawn sur Atari ST.

CES 1986
The Pawn sur Atari 520ST

Mastertronics

Deux nouveautés : un jeu de baseball (décidément) respectable sur C64 et une course automobile délirante au graphisme soigné également sur C64.

Espérons que tous ces logiciels traverseront rapidement qui l'Atlantique, qui le Channel.


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