Obligement - L'Amiga au maximum

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Reportage : Consumer Electronics Show Summer 1990
(Article écrit par Dany Boolauck et extrait de Tilt - juillet 1990)


Le géant Nintendo affiche avec insolence son emprise sur le marché américain. La mode est aux consoles en ce moment et le CES le démontre, mais l'ordinateur individuel n'a pas dit son dernier mot ! Les jeux présentés sur PC et Amiga offrent une qualité que les consoles n'atteignent pas.

Les Français présents

Pour commencer dans la joie, signalons que les sociétés françaises, bien présentes à Chicago, se font remarquer par une santé de fer. Jugez-en ! Infogrames, l'éditeur français le plus actif aux États-Unis, est devenu "affiliated" de Nintendo, c'est-à-dire qu'il va fabriquer lui-même ses cartouches au lieu d'être un simple propriétaire d'une licence. Cela signifie peut-être des profits conséquents, mais c'est surtout la révélation d'une puissance financière considérable : Infogrames va devoir avancer plusieurs millions de francs ! Le pari et les risques sont énormes.

D'autre part, on peut annoncer que North And South est adapté sur console Nintendo. Ce sont 300 000 exemplaires assurés d'être vendus dans le monde. Rien à voir avec les broutilles de la micro. Même la Game Boy est Infogramisée avec l'adaptation de Bubble Ghost.

Disney se lance dans le jeu et crée sa société d'édition Disney Software. L'intéressant pour les Français est que ce sont Nathan et Titus qui vont se charger du lancement de la marque en Europe. Les premiers titres révèlent des accointances avec le monde du cinéma. Dick Tracy, tiré d'un film avec Warren Beaty et Madonna, sera le premier jeu de la nouvelle marque et le deuxième, Arachnophobia, provient du tout nouveau Spielberg. Disney Software annonce un logiciel de création de dessin animé fabuleux sur PC pour environ 1000 FF.

Loriciel, autre français important, s'intègre aussi dans le concert mondial. Les pourparlers pour développer des jeux sur trois consoles parmi les plus importantes seraient sur le point d'aboutir.

Ubi Soft, de son côté, s'affirme comme un éditeur à part entière aux États-Unis et bientôt au Japon. Ubi est désormais une marque et plus seulement un sous-produit distribué par Electronic Arts.

Nintendo

Passons maintenant aux événements plus planétaires dont le CES est le reflet et où, on vient de le voir, les Français arrivent à tirer plus qu'honorablement leur épingle du jeu.

Premier constat : l'immensité du stand Nintendo occulte pratiquement tous les autres ! Le géant nippon est confortablement implanté aux États-Unis (25 millions de consoles) et entend bien le rester. Pas de nouveautés chez lui, l'accent est mis sur les nouveaux jeux 8 bits, où pratiquement tous les types de jeux sont disponibles (jeux d'action, d'aventure et même jeux de rôle). J'ai vu Wizardry, Bard's Tale et Ultima sur Nintendo, c'est vous dire !

Autre vedette, la Game Boy, qui se vend très bien (1 million à ce jour) et a pour objectif d'atteindre les cinq millions d'ici fin 1990.

Sega

Sega, de son côté, mise sur la Mega Drive, nommée Genesis aux États-Unis. Un tour du stand Sega, de taille respectable, nous permet d'observer tous les jeux 16 bits et quelques consoles Sega Master System qui arborent un nouvel habillage. Il faut reconnaître que les jeux disponibles ou à venir sur cette console sont superbes ! Il suffit de voir Hard Drivin', Strider, Vette et Super Monaco GP (tous disponibles à l'automne/hiver 1990) pour être totalement séduits.

NEC

Le petit outsider NEC est également présent avec sa TurbographX, nom américain de la PC Engine. Les mauvaises ventes enregistrées par cette console ne découragent pourtant par NEC qui dévoile son NEC portable ! Ce petit bijou, nommé Turbo Express, fait une fois et demie la taille d'un discman et pèse 500 g. Son processeur est le HuC6280, cadencé à 7,16 MHz (8 ko de mémoire pour le système et 64 ko pour la vidéo). Alimentée par six piles, la Turbo Express possède une autonomie de trois à cinq heures de jeu. Son écran à cristaux liquides (2,7 pouces) offre une résolution de 238x312 pixels (160x102 pour la Lynx) et une palette de 512 couleurs avec possibilité de les afficher presque toutes simultanément à l'écran !

Turbo Express
Turbo Express

La NEC Turbo Express, dont le prix est annoncé aux alentours de 200-250 dollars (1300-1600 FF), est entièrement compatible avec les cartouches de la PC Engine. En outre, un mini syntoniseur TV (en option) transforme la Turbo Express en téléviseur couleur portable ! Prix de ce syntoniseur : 80 dollars (500 FF). Quand on connaît le prix de la Game Boy, que la Turbo Express est censée concurrencer, c'est-à-dire 90 à 110 dollars selon les points de vente, on se pose des questions. Toujours est-il que la Turbo Express est fabuleuse : les couleurs, l'animation et les sons sont excellents et, ce qui ne gâche rien, je n'ai pas remarqué la rémanence habituellement décelable sur les écrans LCD. La Turbo Express sera en vente en septembre 1990 au Japon et en novembre aux États-Unis. Les pauvres Européens devront attendre, mais pas trop paraît-il.

La Lynx

Est-ce tout pour les consoles ? Non, bien sûr. La Lynx est la vedette incontestée du stand Atari. Cent mille Lynx ont déjà été vendues et Atari espère en placer 500 000 d'ici fin 1990. Questionné sur l'avenir de cette console, qui accuse des ventes très modestes par rapport à la Game Boy de Nintendo, Sam Tramiel affiche une confiance olympienne. Son argumentation s'appuie sur le fait que la Lynx a été commercialisée après la Game Boy ce qui explique, selon lui, l'avance de cette dernière. "La Lynx possède un écran couleur et des jeux de grande qualité", affirme Sam Tramiel, "il n'y a pas de doute, les consommateurs achèteront une Lynx plutôt qu'une Game Boy !"

Et la Turbo Express, dans tout ça ? Toujours selon Sam Tramiel, elle n'a aucune chance face à la Lynx ! Plusieurs jeux vont d'ailleurs sortir dans les mois à venir, dont Gauntlet et Klax et, à la fin 1990, la Lynx possédera un catalogue de trente jeux. C'est promis, juré !

Voilà pour les consoles. On sait déjà que la lutte entre les protagonistes sera inégale et meurtrière. La bataille semble déjà gagnée par Nintendo aux États-Unis. Mais la guerre n'est pas terminée et le centre des combats s'est déplacé vers le marché européen. Nintendo va bientôt s'y attaquer avec des moyens financiers qui font frémir ses concurrents directs. On murmure en outre que la Nintendo 16 bits serait l'arme qu'emploiera le géant nippon en Europe.

Les PC sont rois

Le marché des ordinateurs familiaux présente une situation plus claire que celle des consoles aux États-Unis. Les PC (et compatibles) sont les rois avec environ 25 millions d'ordinateurs, dont la moitié est utilisée par des particuliers. Dans cette catégorie, la part dédiée au jeu, quoique relativement modeste, reste un marché intéressant pour les éditeurs.

Loin derrière, l'Amiga vient en seconde position (300 000 à 400 000 unités). L'Atari ST est pratiquement inexistant ! L'Apple et le C64 sont toujours là, mais les éditeurs prédisent leur fin prochaine. Un signe qui ne trompe pas : sur tous les stands du CES (hormis le stand Atari), il n'y a que des PC et des Amiga. Ordinateur évolutif, le PC est devenu une magnifique machine de jeu grâce aux cartes graphiques et sonores. La tendance aux États-Unis est maintenant au PC 286 ou 386, mode VGA avec comme support sonore le Roland MT32 et l'Ad-Lib. Résultat : on se trouve face à des jeux déments pour le graphisme et l'animation, sans oublier le son. Cela dit, pas de stand IBM au CES. A quand la présentation de son ordinateur familial ? Mystère...

Atari

Atari est présent, on l'a vu à propos des consoles. On voit bien quelques ST et d'autres ordinateurs Atari, mais c'est la Lynx qui est mise en avant. Sam Tramiel a bien voulu dévoiler les projets d'Atari. Le message est clair : Atari n'est pas là pour faire de la figuration et entend se battre pour rester dans la course.

Commodore

Commodore, en revanche, vient avec deux nouvelles machines : un portable compatible PC et le fameux Commodore Dynamic Total Vision (CDTV). Cette étonnante machine ressemble plus à un lecteur CD qu'à un ordinateur. De nombreux professionnels sont sceptiques quant aux chances de réussite d'une telle machine. Tout ce qu'on peut en dire, c'est que Commodore a choisi une voie nouvelle dont personne ne connaît l'aboutissement. Sur ce créneau, Commodore est seul... sans concurrent.

Le CDTV

CD-i, DVI et maintenant CDTV : décidément cette fin de millénaire sera marquée par l'avènement des ordinateurs multimédias. Car, contrairement à ce que l'on pourrait croire, le CDTV de Commodore est bel et bien un ordinateur. Côté informatique, on se trouve face au désormais très connu Amiga 500, certes un peu plus développé. Le processeur est un 68000 cadencé (en version PAL) à 7,09 MHz. Côté mémoire, on dispose de 1 Mo de mémoire Chip, de 512 ko de ROM ainsi que de 2 ko de mémoire non-volatile dédiée au système. Ainsi, des données (telles date et heure) peuvent être enregistrées. Bref, tout cela est bien ordinaire. Il en est de reste de même en ce qui concerne l'intégration du système 1.3 en ROM, de la présence de sortie Centronics et parallèle, etc.

Là où les choses paraissent nettement moins ordinaires, c'est tout d'abord lorsque l'on se penche sur les capacités graphiques et sonores de la bête. En mode PAL, le CDTV affiche 512 lignes verticales avec une palette de 4096 couleurs. Dans le même ordre d'idées, il est en mesure de restituer des sons qualité CD. Compte tenu des importantes quantités de stockage rendues nécessaires par de telles performances, cette machine intègre en outre des systèmes de décompression de données. Ainsi, les 550 Mo de données enregistrées sur le CD utilisé en tant que mémoire de masse permettent d'imaginer des applications délirantes. CD en tant que mémoire de masse ? Mais oui ! Vous ne l'aviez, peut-être pas encore compris, cet ordinateur ne dispose pas en standard de lecteur de disquette. Adieu pirates !

A l'image du CD-i, il est destiné à être connecté d'un côté au téléviseur, de l'autre à la chaîne Hi-fi en lieu et place du lecteur de CD classique puisqu'il se permet de les lire... A l'image du CD-i, il se commande par infrarouge. A l'image du CD-i, il dispose en face ayant d'un orifice où l'on peut introduire une carte mémoire pour enregistrer des données telles la sauvegarde de score sur un jeu. On le voit, Commodore frappe très fort en se positionnant sur un marché difficile où la concurrence ne se nomme pas Atari mais Sony/Philips et IBM/Intel. On sort du marché spécifiquement micro pour pénétrer sur un marché grand public.

CDTV
Le CDTV

Quelles sont les chances de Commodore de s'imposer ? Tout dépendra de la logithèque disponible sur le CDTV mais aussi de l'état d'avancement des produits concurrents. Les prochains mois devraient, à cet égard, apporter moult éclaircissements.

Les jeux

Côté jeux, il y a du neuf, et du bon ! Commençons par Sierra, qui fait vraiment grosse impression. King Quest V, le jeu d'aventure, arrive cet automne. Les graphismes sur PC (VGA) et Amiga sont somptueux ! Ce n'est pas tout, Space Quest et Hero's Quest II sont programmés pour meubler vos soirées d'hiver. Et le fin du fin : nous avons vu Mother Goose en CD-ROM ! C'est carrément du dessin animé accompagné de sons numérisés (tous les personnages parlent) !

Chez Dynamix, nous avons été éblouis par la beauté des graphismes de Heart Of China et Rise Of The Dragon, une simulation de vol, et Stellar 7, un vieux jeu d'action entièrement reprogrammé pour les machines 16 bits.

Heart Of China
Heart Of China

Chez Origin, Wings Leader est un jeu d'action/aventure en 3D qui vous place aux commandes d'un vaisseau spatial. Les effets 3D - c'est paraît-il de la vraie 3D - sont époustouflants. Il ne s'agit pourtant pas de graphismes vectoriels, mais véritablement de sprites. Là encore, on a l'impression de voir un film interactif ! Origin lance également une série de jeux de rôle nommés Worlds Of Ultima. Rien à voir avec les Ultima traditionnels. Néanmoins, vous pourrez utiliser vos personnages d'Ultima IV et V pour ces jeux dont le premier s'appelle Savage Empire. Encore plus fort, Richard Garrot annonce son intention de créer Ultima VII.

Wings Leader
Wings Leader

Chez Interplay, le jeu de rôle inspiré de Lords Of The Rings est superbe. Entièrement animé, il est gérable à la souris. Battle Chess II est presque fini, mais il s'agit maintenant d'un jeu d'échecs chinois ! On y retrouve l'humour, les superbes animations et effets sonores de Battle Chess.

Le prochain jeu de Lucasfilm, Secret Of The Monkey Island, vous oppose à des pirates et des flibustiers. Le système de jeu est identique à celui d'Indiana Jones. Toujours chez Lucasfilm, Secret Weapons Of The Luftwaffe est une simulation de vol à la Battle Of Britain.

Accolade se lance dans le jeu d'aventure : Search For The King est un jeu animé dont le scénario fait penser à Leisure Suit Larry. Altered Destiny, en revanche, est un jeu d'aventure dans lequel le héros voyage dans l'espace et le temps.

Chez Microprose, nous avons découvert Knight Of The Sky, une simulation qui, comme Red Baron de Dynamix, vous place aux commandes d'un avion de chasse de la guerre 14-18, mais aussi Lightspeed, un jeu d'aventure/action spatial en 3D, et Covert Action, un jeu d'aventure dont le thème principal est l'espionnage. Pour finir avec Microprose, on nous annonce la sortie de Silent Service II, une simulation de sous-marin encore plus réaliste que Silent Service I.

Voilà, grosso modo, ce que nous avons vu et aimé. Tous les jeux précités sortiront sur PC et Amiga. Des versions ST et 8 bits sont prévues pour plusieurs d'entre eux.

Suppléments (septembre 1990)

NEC

Voici quelques précisions sur la nouvelle portable de NEC. Elle est visiblement conçue pour satisfaire les besoins des marchés américain et japonais. L'argument de vente de NEC est que la Turbo Express peut se transformer, à l'aide d'un syntoniseur TV, en téléviseur portable pour un prix sensiblement équivalent au watchman de Sony. Un argument qui ne tient pas en France, où le watchman n'est pas un gadget très populaire. De plus, aucun responsable de NEC présent sur le stand du CES n'a pu me dire si un syntoniseur PAL/SECAM était prévu.

Pour terminer, le gros "plus" apporté par la totale compatibilité de la Turbo Express avec des cartouches de la PC Engine ne lui enlève pas l'élément dissuasif qu'est son prix (entre 1300 et 1600 FF sans le syntoniseur, qui vaut 500 FF !).

CDTV

En ce qui concerne le CDTV de Commodore (Commodore Dynamic Total Vision Player), la cible est essentiellement un public adulte. Le prix du CDTV est annoncé à moins de 6000 FF (aux États-Unis) en version standard c'est-à-dire l'unité centrale et la télécommande à infrarouge. Tel quel, le CDTV est un lecteur de CD audio ou de CD+G (Compact Disc plus Graphismes). Ce fameux CD+G, qui vient d'être lancé aux États-Unis, se branche à la fois sur une chaîne Hi-fi et sur un téléviseur. On écoute et on regarde un CD+G à la manière d'un clip musical. L'argument de Commodore est simple : un CD+G coûte actuellement 6000 FF aux États-Unis, le CDTV offre plus de possibilités pour le même prix (ordinateur CD-ROM ou Amiga). C'est là que le bât blesse. Ceux qui voudront transformer leur CDTV en Amiga, devront acheter la souris ou la boule de commande (trackball), la manette, le clavier et le lecteur de disquette.

Hormis le lecteur, tous les éléments sont à infrarouge. On estime le prix (en France) d'une telle configuration à 10 000 FF au bas mot ! Néanmoins, les produits CD-ROM ne nécessiteront que l'utilisation de la souris ou de la manette. Une centaine de titres (jeux, éducatifs, bases de données) seront disponibles dès le lancement du CDTV en automne aux États-Unis. Cette logithèque devrait atteindre le chiffre de 300 titres à la fin de 1990 ! A titre d'exemple, le prix d'un disque oscillera entre 60 FF pour les jeux éducatifs, 250 FF pour les jeux et 600 FF pour les encyclopédies.

Encore des consoles

Le CES de Chicago, nous l'avons déjà dit, c'est avant tout la console... la Nintendo pour être plus précis. Un bref rappel de la situation. Avec ses 25 millions d'unités, Nintendo règne sans partage sur le marché. Comment se comportent ses concurrents ? La TurbographX de NEC subit aux États-Unis un échec cuisant et la Mega Drive de Sega ne se comporte guère mieux avec 500 000 unités vendues. Mais attention, cette dernière qui est une bonne console, ne fait que commencer son offensive.

Au rayon des consoles portables, le Game Boy caracole en tête, loin devant la Lynx (1 million de Game Boy contre 100 000 Lynx). Cela ne semble pas troubler les dirigeants d'Atari qui espèrent vendre 500 000 unités vers la fin 1990 alors que Nintendo place ses prévisions à 5 millions d'unités vendues !

Éditeurs : pas de "tout consoles"

De leur côté, les éditeurs tentent le difficile pari de répondre aux besoins d'un marché en pleine mutation. Aux États-Unis, la même attitude se retrouve chez presque tous les éditeurs. Faire de la console oui, mais pas question d'abandonner les jeux sur micro : tout le monde a encore en mémoire la chute brutale des consoles au début des années 1980 et veut ménager ses arrières.

Un échec sur disquette est un malheur, cela devient une catastrophe sur cartouche. En effet, la production d'un jeu sur ce support requiert une mise de fonds beaucoup plus importante. Les risques que comporte le marché de la console pourraient mettre rapidement sur la paille un éditeur inconscient ou trop confiant. La plupart des éditeurs nous ont affirmé qu'il fallait vendre largement plus de 50% des cartouches produites pour gagner de l'argent.

Tous les principaux éditeurs de jeux sur micro-ordinateurs étaient au CES ! Leur nombre n'a cessé de diminuer depuis quelques années. Le marché est trop étroit, il n'y a de la place que pour les meilleurs tant dans le domaine de la créativité que dans la gestion. Un jeu comme Wings Leader d'Origin mobilise une quinzaine de personnes.

Un PC pour jouer, sinon rien !

Autre signe des temps, les grands noms de la micro-informatique comme, par exemple, Brian Fargo (Bard's Tale), Richard Garriot (Ultima) ne programment plus, ils sont devenus des hommes d'affaires. Aiguillonné par la concurrence de la console, la micro se défend avec ses moyens qui ne sont pas négligeables. Le PC est, répétons-le, devenu une superbe machine de jeu. Avec les 256 couleurs du VGA, la vitesse du 386, les capacités sonores de l'A-Lib ou le Roland MT-32 et l'aisance que procure un disque dur, les programmeurs ne se sentent plus bridés ; la majorité des jeux présents sur les stands sont étonnamment bien réalisés. Et, avec l'arrivée très prochaine du CD-ROM, les jeux seront encore plus déments !


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