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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Banshee
(Article écrit par François-Xavier Dahan et extrait d'EmuNova - juin 2004)
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L'histoire
L'action se passe en 1999, mais dans une dimension parallèle, dans laquelle la télé est encore en noir et blanc (dixit
l'intro du jeu) et où la mode vestimentaire est restée comparable à la fin du XIXe siècle, dans un univers qui
ne cesse de rappeler la science-fiction à la Jules Vernes. Les extraterrestres sont connus (au moins une chose
sur laquelle cette dimension est en avance par rapport à nous :p). Bien entendu, ils sont moches à pleurer et bien entendu,
leur passe-temps favori est de tout péter.
Et justement, comme c'est jour férié et qu'il s'ennuie, Blardax, dirigeant
de l'Empire Styx, se dit (toujours dans l'intro) : "Et si on envahissait cette bonne vieille Terre ?". Les jours où
on ne bosse pas, il y en a qui plantent des bégonias, d'autres qui lavent leur Mercedes de plouc, d'autres enfin qui
ronflent paisiblement devant Michel Drucker qui fait son habituel panégyrique du copain qu'il a invité (il est venu
que quatre fois depuis le début de l'année celui-là).
Mais bon, chez les Styx vu qu'on a pas le Home Cinema avec l'écran
plasma et le kit 12.1 qui va bien pour regarder Drucker (pour ceux qui suivent pas la télé est en noir et blanc)
et que les bégonias ça fait pas guerrier, il faut bien s'occuper entre deux cornets de glace... Bref, c'est là que
vous intervenez, vous, Sven Svartensvart. Vous l'avez mauvaise depuis qu'ils ont bousillé le camion pizza où vous
aviez l'habitude d'acheter votre trois fromages hebdomadaires, avec des olives mais pas trop. Bon, le fait que les Styx
aient assassiné votre père sous prétexte qu'il a refusé d'inventer le micro-ondes (si, si c'est vraiment dans
l'intro ça), ça ne fait que rajouter à votre rogne... Comme votre père, vous être un ingénieur de génie, alors vous
bidouillez dans le garage un avion sur-armé, le Banshee, pour prendre les Styx à leur propre jeu (c'est-à-dire
pour les latter un bon coup).
Jeu de tir
Banshee est un jeu de tir vertical on ne peut plus classique, qui fait immanquablement penser à des titres comme
la série des 194x de Capcom ou Tiger Heli. A bord de votre avion, vous aurez à tirer sur les nombreuses escouades
ennemies qui viendront à votre encontre. Pour cela, vous aurez à votre disposition un canon à double tir bien peu
efficace au départ. Heureusement, des bonus apparaîtront de temps à autre, vous donnant accès à de nouvelles armes :
tirs latéraux ou en diagonale, missiles à tête chercheuse... Et ces armes supplémentaires, elles vous seront bien
utiles, car les ennemis sont sacrément nombreux et comme on l'a dit, votre arme de base est d'une inefficacité désespérante.
D'autres bonus amélioreront votre blindage ou vous redonneront un peu de vie, celle-ci étant représentée à
l'écran par une jauge qui se vide au fur et à mesure des impacts encaissés par le Banshee. Évidemment, quand la jauge
du blindage est vide, votre avion fait un pathétique "prout-prout" avant d'exploser...
Généralement, en tirant sur un bonus, celui-ci se change en un autre, on a ainsi l'opportunité intéressante de choisir
celui qui semble le mieux convenir à ses besoins. Désavantage de cette possibilité, le bonus est propulsé momentanément
vers l'arrière quand on lui tire dessus. Résultat, pour pouvoir s'en saisir, il faut impérativement arrêter de tirer,
ce qui ne manque pas de vous mettre dans une situation de vulnérabilité très dangereuse, ou bien s'en saisir en reculant.
Les ennemls
Car, en effet, les ennemis sont souvent assez nombreux à l'écran et évidemment, ils ne vont pas manquer de vous tirer dessus,
sinon ce n'est pas drôle. Nombreux et variés, car parmi eux, on compte des avions, des hélicoptères, des chars d'assaut...
De temps à autre un camion déboulera pour lâcher une escouade d'infanterie et il est alors particulièrement amusant de
le dégommer avant que les gaillards aient eu le temps de descendre pour les voir se contorsionner dans le feu (après
tout, ça vaut bien Drucker, oui c'est la Saint-Michel aujourd'hui). Les niveaux seront ponctués de plusieurs boss
plus ou moins coriaces, des très classiques bombardiers ou sous-marins à des adversaires plus originaux, comme ce
zeppelin qui sort d'un bâtiment dont le toit explose sous vos yeux.
Globalement, on trouve quelques idées assez intéressantes,
ainsi des montgolfières ou des soldats ouvrant brusquement la fenêtre d'un bâtiment pour vous tirer dessus. Pas forcément
très original mais bien intégré. En tout cas, vous apprendrez à côtoyer tout ce beau monde car la timidité ne fait pas
partie de leur défaut et ils aiment venir vous voir en nombre. Il ne faudra pas hésiter à utiliser votre capacité spéciale
quand vous vous trouvez submergé. Il s'agit en fait de propulser le Banshee vers l'avant pour faire une boucle. Pendant
cette manoeuvre vous être évidemment invincible (invincibilité qui se prolonge quelques secondes salvatrices) et les
ennemis qui sont sur le même plan que vous et qui sont touchés subissent des dégâts. On aura soin cependant de ne
pas les gaspiller car on en a que trois par vie.
Les niveaux sont très longs et riches. L'action est à peu près incessante et en soit leur architecture est agréable,
sans toutefois présenter de véritables originalités. Les décors sont relativement variés, avec divers bâtiments
représentés (maisons luxueuses, églises, ponts...) et quelques moments sympathiques comme un passage dans un canyon
d'où s'effondrent des rochers qu'on aura bon goût d'éviter si on veut continuer à progresser.
Les décors présentent
parfois des animations annexes comme une mère en train de courir en poussant un landau au beau milieu de la bataille
et le climat changeant au fur et à mesure (pluie, brouillard, neige) enrichit l'aspect visuel du jeu. On regrette
cependant la faible interaction avec les décors, qui se limite à devoir prendre garde à ne pas toucher des obstacles
(le clocher des églises par exemple) : en règle générale on ne peut pas détruire les bâtiments ce qui est dommage
car cela aurait permis l'incorporation de surprises de bon aloi (comme des ennemis qui sortent à ce moment d'un toit
détruit par exemple). Mais bon, en même temps, on est censé sauver la Terre, pas la ravager plus encore !
Au final, Banshee est un jeu de tir très proprement réalisé et d'une efficacité certaine. Dans la lignée de Tiger Heli,
il en fait un successeur plus qu'acceptable, même si on aurait aimé un peu plus d'originalité. Bref un bon jeu.
Réalisation
Graphismes : les décors sont relativement variés et assez jolis même si la CD32 n'est pas exploitée à fond dans
ce domaine. Les sprites sont bien détaillés, parfois très petits, parfois énormes, ils font preuve de variété.
Animation : le défilement multidirectionnel est parfaitement fluide et on ne constate aucun ralentissement,
malgré des ennemis souvent nombreux à l'écran et les effets climatiques.
Ambiance sonore : pas de musique, mon ISO ne disposant pas des pistes audio. On a seulement les musiques
d'intro et de fin de partie, assez sympathiques. Heureusement, les bruitages sont assez présents et variés pour faire
oublier ça.
Jouabilité : les commandes répondent parfaitement et le Banshee se meut aisément dans les niveaux.
Les trois niveaux de difficulté permettent d'ajuster le jeu à la majorité des joueurs et d'obtenir une durée de vie honorable.
Nom : Banshee.
Développeurs : Core Design.
Genre : jeu de tir.
Date : 1994.
Configuration minimale : Amiga AGA, 68020, 2 Mo de mémoire, ou CD32.
Licence : commercial.
NOTE : 7,5/10.
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