Obligement - L'Amiga au maximum

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Actualité : L'avenir de la micro-informatique
(Article écrit par un auteur inconnu et extrait de Génération 4 - janvier 1996)


Après avoir vécu pendant des années avec les PC, Mac, Amiga et autres machines, somme toute d'un certain âge, peut-être est-il temps de laisser la place à une nouvelle race de micro-ordinateurs. C'est ce que semblent se dire de nombreux constructeurs dont nous vous proposons de découvrir les projets.

En l'espace de quelques semaines, plusieurs fabricants ont annoncé ou présenté les micro-ordinateurs du futur, signe d'une volonté commune de tourner la page des "compatibles PC" au succès quasi-monopolistique. Le noyau central de cette mouvance est le trio Apple/IBM/Motorola qui s'apprête à dévoiler enfin toutes les caractéristiques de la PowerPC Platform qui se veut le standard des années 2000. Dans un monde extrêmement standardisé, l'Amiga et la BeBox pourraient peut-être apporter ce qui manque à ce milieu : l'innovation et l'originalité. Enfin, depuis près de vingt ans, nous baignons dans le concept, créé par IBM, d'ordinateur personnel. De nouvelles firmes pensent que la micro-informatique a besoin d'une véritable révolution avec le "network computing" (informatique en réseau). Cela peut vous sembler trop lointain mais il était grand temps de faire le point. La micro-informatique évolue tellement vite qu'il vaut mieux être informé avant que cela ne vous tombe dessus.

PowerPC Platform : le nouveau standard ?

Avant même de parler de ce nouveau standard, je tiens à préciser un point important pour éviter toute confusion. Le PowerPC n'est pas une machine mais un microprocesseur né de l'alliance IBM/Apple/Motorola. Au début, seul Apple avait pris le risque de sortir des machines basées sur ce microprocesseur RISC au rapport puissance/prix défiant toute concurrence. Le constructeur de Cupertino les a nommés PowerMac. IBM n'a sorti que récemment les Power Series utilisant le PowerPC. Malheureusement, aucune norme ne les unit réellement.

C'est pour cela qu'IBM, Apple et Motorola se préparent à présenter au prochain CES de Las Vegas les caractéristiques de ce qu'ils ont appelé la PowerPC Platform. Les caractéristiques alléchantes du PowerPC couplées à une architecture d'un coût somme toute minime font que de nombreux fabricants ont d'ores et déjà montré leur intérêt. Parmi eux, on peut citer Power Computing, Canon, Pioneer, Daystar Digital, IPC Technologies, Radius, TNPC (Taiwan New PC Consortium). Beaucoup d'autres s'intéressent à ce standard pour la fabrication de cartes et périphériques spécifiques à la PowerPC Platform.

PowerPC 601
Le premier PowerPC à avoir atteint les utilisateurs.
Depuis, son succès est incontestable.


À l'heure actuelle, on peut être sûr de deux caractéristiques de la PowerPC Platform. Tout d'abord, toute machine répondant aux règles fixées par le trio pourra être utilisée avec le système d'exploitation qui vous intéresse. Le disque dur pourra comporter divers systèmes et démarrer sur celui qui vous convient. Dans la liste des systèmes ultérieurement disponibles, on trouve ainsi MacOS (le plus abouti actuellement et déjà en service depuis plus d'un an optimisé PowerPC), OS/2 d'IBM, Windows NT, Solaris de Sun, AIX d'IBM, AmigaOS (cette liste n'est pas exhaustive, d'autres pourraient s'allier). De ce fait, vous ne serez plus esclave d'un seul système d'exploitation (Windows pour ne pas le citer). L'autre aspect quasi-définitif devrait être l'utilisation de la norme PCI pour les cartes. Avec cette norme, les "Power Machines" bénéficieraient d'un standard répandu et donc de produits moins coûteux.

PowerMac 7200
Les Power Machines de chez Apple ne devraient pas réellement changer
d'aspect par rapport aux actuels PowerMac (ici le modèle 7200).


Il est un peu tôt pour évoquer l'influence d'un tel standard sur le domaine des jeux vidéo mais il vaut mieux se méfier. Le potentiel est immense. Si le trio infernal réussit, les Power Machines pourraient bien devenir incontournables pour les éditeurs de programmes ludiques. Les premières machines devraient sortir des usines mi-1996.

Amiga : Back to the future

La direction que prend la nouvelle compagnie ne peut que rassurer les amigafans. Début novembre 1996, Petro Tyschtschenko, président d'Amiga Technologies, a officiellement annoncé la politique commerciale que va suivre sa firme. Comme le souligne M. Tyschtschenko, AT a un plan de long terme et progresse pas à pas. Le nom Commodore demeure comme un label pour la sortie immimente de compatibles PC.

Première étape : une politique de relance

Si vous suivez encore les revues Amiga, vous aurez probablement remarqué la nouvelle disponibilité des A1200. Par contre, leur prix est plus que critiquable (3990 FF avec un disque dur). Quoiqu'il en soit, AT annonce d'ores et déjà avec une fierté non dissimulée une vente de plus de 20 000 A1200 dans toute l'Europe.

Amiga 1200
L'A1200 est de nouveau disponible chez les revendeurs.
Malgré ses qualités, son prix actuel est trop élevé.


L'A4000T devraient être disponible début 1996. Ceux-ci s'attaquent aussi au marché américain où la demande est importante ; cela étant dû à l'utilisation des Amiga pour la production vidéo et l'image de synthèse via le Video Toaster et LightWave 3D. Conjointement, AT s'intéresse au marché chinois. Leur partenaire Tianjin Used Multimedia Inc. devrait lancer des C64, des Amiga d'entrée de gamme et probablement la CD32.

Amiga 4000T
Commodore a eu à peine le temps de commercialiser l'A4000T avant de rendre l'âme.
Depuis, une petite production est en cours.


Deuxième étape : du neuf avec du vieux

Durant 1996, AT a l'intention de proposer de nouveaux modèles basés sur le jeu de composants AGA. On parle ainsi d'un "A1300" intégrant plus de mémoire (4 Mo), un 680x0 plus puissant (68030 probablement), un disque dur et un lecteur de CD-ROM. La logique commerciale d'un tel projet n'est pas facile à cerner. Pour suivre la course à la puissance, des cartes 68060 devraient être disponibles début 1996 pour les A4000T alors qu'on peut déjà en trouver sur A1200. Suivront, avant fin 1996, les cartes PowerPC pour les A1200, A3000, A4000, A4000T et probablement pour les autres modèles de 1996.

Troisième étape : Power Amiga, enfin !

Après bien des incertitudes, AT a enfin annoncé les futurs Amiga. Ils seront basés sur le PowerPC. AT s'efforce, par ailleurs, d'intégrer le standard PowerPC Platform. Ces nouvelles machines devraient garder la compatibilité avec les modèles actuels. Pour ce, AT est en pourparlers avec Apple pour leur technologie d'émulation des 680x0 et Motorola pour qu'il leur fabrique des PowerPC intégrant des 680x0. Quoiqu'il en soit, ces Power Amiga devraient bénéficier enfin du jeu de composants AAA ou une évolution de celui-ci.

Petro Tyschtschenko
Petro Tyschtschenko,
le nouveau patron d'Amiga Technologies


D'autre part, véritable cheval de bataille d'Amiga Technologies, AmigaOS reviendra en version optimisée pour PowerPC. De nombreuses améliorations devraient y être apportées et sa taille resterait raisonnable. L'importance d'AmigaOS dans la politique d'AT est telle qu'ils ont l'intention de le porter sur d'autres microprocesseurs. AT est persuadé que le marché a besoin d'un système d'exploitation multitâche préemptif et peu avide de mémoire.

Ces Power Amiga ne devraient pas voir le jour avant début 1997 mais on sait d'ores et déjà que le premier modèle intégrera un PowerPC 604. D'autres modèles d'entrée et de milieu de gamme suivront.

Alors, que penser ?

Il faut bien l'avouer, Amiga s'intéresse principalement aux "power users", les fanatiques des ordinateurs et aux professionnels de l'audiovisuel. Sur ce point, AT use de la même politique que Be Inc. Malgré tout, le manque de programmes risque de porter préjudice à une compagnie qui a tout à prouver. Même si les grands pontes d'AT assurent qu'une politique de soutien aux développeurs va être mis en place, il faut bien avouer que rares sont les éditeurs continuant à développer sur cette machine.

En s'alliant à la PowerPC Platform, cette lacune pourrait être compensée mais, dans ce cas, comment imposer l'architecture Amiga face aux autres constructeurs ? La rumeur de carte Amiga PCI pourrait bien y remédier mais encore faut-il une logithèque intéressante. Comme vous pouvez le constater, Amiga Technologies est actuellement dans un cercle vicieux. Leur salut viendra de leur capacité à en sortir.

BeBox : un pari risqué

A la surprise générale, début octobre 1995, une toute nouvelle compagnie, Be Inc., a présenté son premier produit : la BeBox. Fondé par Jean-Louis Gassée, ex-ponte d'Apple, Be Inc. a pour but d'offrir une machine à l'architecture totalement revisitée pour un prix relativement modique. La BeBox intègre deux microprocesseurs PowerPC 603 à 66 MHz. Ceux-ci fonctionnent en duo et cela grâce à un système d'exploitation, nommé tout simplement BeOS, multitâche préemptif et capable de gérer plusieurs microprocesseurs.

Une architecture intéressante

Les futurs modèles pourront ainsi comporter jusqu'à huit PowerPC. Ceci est une technique bien moins onéreuse pour augmenter la puissance des machines. Pour encore tirer les prix vers le bas, Be Inc. a opté pour divers standards. Ainsi, la BeBox possède trois ports PCI et cinq ports ISA. En ce qui concerne le stockage, elle intègre des contrôleurs IDE et SCSI 2. Les divers ports clavier, souris et manette sont à la norme compatible PC. En ce qui concerne la mémoire, vous pourrez utiliser vos barrettes SIMM 72 broches (256 Mo maximum). Le lecteur de disquette est le même que sur compatible PC. Le système sonore 16 bits est inclus. Toute une flopée de ports d'entrée/sortie est intégrée (deux ports MIDI, quatre ports série, deux ports manette, un port parallèle, trois ports infrarouge).

BeBox
Avec la puissance de la BeBox et la configuration
présentée sur cette photo, ça peut faire rêver


Avec cela, la BeBox sera livrée avec l'environnement de développement Code Warrior, celui même utilisé par les PowerMac. Le prix annoncé est de 10 000 FF HT. Attention, à ce prix-là, la BeBox ne fonctionne guère. Ainsi, ni carte graphique, ni mémoire, ni disque dur, ni lecteur de CD-ROM, ni clavier, ni souris, ni écran ne sont proposés en standard. Renault a dû influencer les ingénieurs de Be Inc. puisqu'on ne vous propose pas moins que d'inventer la vie qui ira avec votre BeBox en lui adjoignant les extensions adéquates. Bref, pour le prix d'une grosse configuration Pentium, vous aurez une machine deux fois plus puissante.

BeBox
D'un aspect résolument moderne, BeOS semble déjà surpasser toute la concurrence

Un succès possible ?

La BeBox possède bien des atouts. Le gros problème à l'heure actuelle est un manque total d'applications. En fait, disponible depuis mi-octobre 1995 pour les développeurs principalement, la BeBox ne sera réellement accessible qu'en janvier 1996. À cette date, on pourra espérer quelques applications.

En ce qui concerne les jeux, la conversion de titres pour cette machine ne devrait pas poser d'énormes problèmes puisque la grande partie des cartes et interfaces sont les mêmes que chez les compatibles PC. Espérons que quelques éditeurs prendront le risque de sortir des versions BeBox. Mon regard se dirige principalement chez les éditeurs de partagiciels. À l'instar des futurs Amiga, la BeBox souffre de la même lacune. En fait, pour ces deux machines, si l'obstacle de la logithèque est franchi, leur succès pourrait bien être éclatant.

Oracle, un nouveau concept

Au récent COMDEX de Las Vegas, Oracle a annoncé un projet aux caractéristiques des plus intéressantes. En fait, plus qu'une machine, c'est un véritable chamboulement de l'environnement informatique tel qu'on le connaît : le concept du "Network Computer" (NC ou ordinateur de réseau). Contrairement au PC (Personal Computer ou ordinateur personnel), ces NC coûteraient très peu chers.

Qu'est-ce que le Network Computer ?

Le Network Computer ressemble d'apparence à n'importe quelle compatible PC. Il possède un écran, un clavier, une souris et une unité centrale. Mais cette dernière comporte peu ou pas de disque dur, peu de mémoire, un microprocesseur moins cher (donc moins puissant) et une carte réseau. D'autre part, Oracle proposera un système d'exploitation spécifique qui devrait coûter deux fois moins cher que ceux de Microsoft.

Mais comment une machine pareille peu faire face aux compatibles PC ? Eh bien voilà, imaginez que toutes les applications, tout le stockage et une bonne partie de la puissance de traitement nécessaires sont situés sur un gros serveur auquel vous aurez accès par le Network Computer. Pour ceux qui suivent l'informatique depuis des années, Oracle n'a fait que reprendre le concept des terminaux mais en le généralisant aux particuliers. En résumé, vous possédez un compte sur le serveur et avez accès à un maximum de données, d'applications et de puissance de traitement. Pour le ludique, le jeu en réseau sera, par définition, facilement accessible et on peut alors espérer de gigantesques parties d'Hexen, Duke Nukem 3D, etc. Un autre point intéressant est qu'un tel système court-circuite les distributeurs classiques. Le potentiel d'un tel concept est énorme.

Network Computer : est-ce si rose ?

En y réfléchissant bien, de nombreuses inconnues demeurent. Autant aux États-Unis, le réseau est déjà dense et donc Oracle pourra en tirer parti, autant en Europe et plus particulièrement en France, un tel réseau semble tenir du miracle compte tenu de la vitesse des politiques à lancer un "vrai et viable" projet sur le plan national. D'autre part, la sécurité pose problème. Comment va-t-on pouvoir protéger les informations de chacun des comptes utilisateurs ? Oracle y réfléchit mais l'insécurité a de quoi refroidir les usagers.

Enfin, réseau oblige, le prix de revient d'une telle machine est-il si peu élevé que cela ? En effet, même si la configuration initiale est extrêmement accessible, qu'en sera-t-il du prix des connexions, des téléchargements de programmes, des services rendus par les divers serveurs ? Oracle s'attend à proposer les premiers Network Computer pour la fin de l'année 1996. Certains prophétisent la fin des ordinateurs personnels. Parmi les intéressés, on voit en tête IBM et Sun.

Et le PC dans tout ça ?

Quoiqu'il arrive, toutes ces machines n'arriveront pas à maturation avant au moins un an ou deux. Dans cet intervalle, le compatible PC a encore de beaux jours devant lui. Il suffit de voir le succès que connaît cette machine auprès des utilisateurs et des éditeurs. Pourtant, si l'on regarde à plus long terme, comment le compatible PC peut faire face à des machines plus récentes ? De plus, après le P7, Intel devrait avec l'aide de Hewlett Packard sortir un microprocesseur RISC pour 1999. Qu'en sera-t-il pour les compatibles PC à ce moment-là ? Microsoft, si souvent décrié, pourra-t-il faire face à tous ces systèmes d'exploitation ? Certains clameront que l'évolutivité du compatible PC le sauvera toujours mais la surenchère des cartes en tous genres ne fait qu'alourdir une machine au fonctionnement que beaucoup considèrent comme dépassé. De toute façon, les PCistes ne seront en aucun cas réellement lésés car il suffira au moment voulu d'affecter le budget habituellement prévu pour mettre à niveau son compatible PC à une de ces nouvelles machines.

Ce qu'il faut en retenir

Quel que soit le domaine, celui-ci a besoin de nouveauté pour progresser. Que de nombreuses personnes songent à faire évoluer l'informatique personnelle est rassurant. Cela est signe que ce milieu est bel et bien vivant. Avec le compatible PC, il est indéniable que de nombreux progrès ont été fait mais cela concerne principalement les périphériques. Mais qu'en est-il de l'ordinateur comme entité ? En prenant suffisamment de recul, on constate alors avec plus ou moins de surprise que nous utilisons des machines conçues dans les années 1970. L'arrivée de ces projets annonce peut-être une nouvelle ère. Quoiqu'il en soit et comme on dit "Une petite révolution de temps à autre ne fait pas de mal."


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