A 70 ans, l'expérience en informatique de Jacques Vanhove n'est plus à démontrer. Rencontre avec un être passionné
et passionnant...
# Bonjour Jacques, pourrais-tu te présenter à nos lecteurs ?
Bien que mes parents soient originaires du Nord (Vanhove, un nom flamand...), je suis né à La
Guadeloupe, ou en Guadeloupe puisque c'est ainsi qu'on dit de nos jours, lors d'un séjour
de trois ans effectué là bas par mes parents, pour raisons professionnelles. C'était en 1933. Donc,
il y aura bientôt 70 ans. Je suis entré dans la vie active dès juillet 1955 pour en sortir en
mars 1990, mais je suis resté dans la grande région parisienne. J'habite, à l'heure actuelle,
à Courbevoie près de La Défense.
# Pourrais-tu nous parler de tes débuts dans l'informatique (tu as
commencé il y a pas mal de temps, je crois). Comment c'était à l'époque ? Quelle vision avait-on
de l'avenir ?
L'entreprise (filiale française d'un groupe international) m'avait confié
la supervision d'un département dans lequel s'effectuaient de nombreuses
tâches administratives dans le cadre de la préparation du travail des
personnels d'atelier.
Au début des années 1970, l'informatique en entreprise était une activité
totalement centralisée, utilisant du gros matériel IBM.
Le Département Informatique (DI) avait un plan de travail s'étalant sur
plusieurs années et toute nouvelle demande de traitement de tâche sur
ordinateur venait s'ajouter à la charge de travail du DI et il était rare
qu'une demande puisse passer en priorité dans le plan qui représentait une
charge de travail de trois à quatre ans. Aussi ai-je été amené à demander
d'avoir à ma disposition un terminal pour essayer de mécaniser les tâches
administratives évoquées ci-dessus.
Ce terminal était constitué d'une machine à écrire à boule équipée d'un
enregistreur magnétique et relié par modem à un gros ordinateur IBM
travaillant en temps partagé. Il n'y avait pas d'écran : un clavier, une
feuille de papier et des cartes magnétiques de la forme et de la taille
d'une carte perforée 80 colonnes.
Les programmes ont été écrits en Basic, appris en auto-formation, et
stockés sur l'ordinateur avec lequel le terminal était relié. Les données
étaient enregistrées sur carte magnétique hors connexion.
Après traitement, les résultats étaient envoyés au terminal et imprimés
sur la machine à écrire. C'est dire que c'était particulièrement rapide !
Il y avait quelque chose de paradoxal dans ce processus, c'est que les
données de départ, transmises après enregistrement via le clavier de
la machine à écrire, nous parvenaient sous forme d'état informatiques
produits par l'ordinateur central de l'entreprise. Après deux ou trois
ans d'un tel fonctionnement, j'ai pu obtenir que l'ordinateur central de
la maison sorte les données sous forme de cartes perforées qui étaient
transmises à l'ordinateur auquel nous étions reliés, par coursier.
Procédé rustique, grotesque même, mais qui avait l'avantage d'éviter
une deuxième saisie dans mon département, donc de permettre un gain
de temps et, surtout, d'éviter le risque d'erreur inhérent à l'entrée au
clavier.
Il va sans dire que tout le travail de conception et de programmation
a été effectué en dehors de mes heures de présence au bureau ! Normal :
je n'étais pas censé faire de l'informatique...
C'est ainsi que j'ai fait connaissance avec l'informatique en entreprise.
Mais l'aventure a eu des suites : pour meubler mes loisirs, j'ai entrepris
de faire en amateur de l'électronique. J'achetais des revues de
vulgarisation dans lesquels je trouvais des informations sur les
composants : résistances, condensateurs, diodes, transistors... et les
premiers circuits intégrés.
Je pouvais mettre à l'épreuve les connaissances acquises en réalisant
des circuits divers du genre guirlandes clignotantes, amplificateurs,
déclancheurs de flash au son pour photographie de phénomènes très
brefs (éclatements d'un ballon, balle de pistolet pénétrant un objet...),
commandes de diaporamas avec effets divers, etc.
Vers la fin des années 1970, quand les tout premiers micro-ordinateurs
ont vu le jour, une des revues d'électronique a proposé la réalisation
d'un engin autour d'un processeur Motorola, le 6800, ancêtre de nos
bien connus 68000, 68020 jusqu'au 68060.
Je me suis lancé dans l'aventure : construire un micro à partir de
composants élémentaires à souder sur des circuits imprimés à faire
par ses propres moyens ! C'était tentant, non ?
La revue qui publiait cette série d'articles était mensuelle. Il a donc
fallu deux bonnes années pour achever cette réalisation mais, très rapidement,
il a été possible de s'en servir, d'abord de manière embryonnaire, puis de
plus en plus aisément au fur et à mesure de l'ajout des périphériques.
La réalisation a démarré par la fabrication d'un "fond de panier", un bus
sur lequel s'enfichaient les différentes cartes : carte processeur, carte
d'entrée/sortie, carte mémoire, etc.
La carte processeur comportait le 6800 et un quartz de 1 MHz qui donnait
la fréquence de base du système. Pour vérifier le fonctionnement des divers
éléments, ont été construits un clavier de 20 touches (boutons poussoirs) :
16 touches pour l'hexadécimal et 4 touches de fonctions et un bloc
d'affichage constitué de 6 afficheurs 7 segments.
Notre engin était déjà capable d'effectuer un certain nombre d'opérations !
Comme le 6800 comportait 72 instructions, il était possible de programmer,
en langage machine, de petits programmes : à chaque instruction correspondait
un code hexadécimal de 2 ou 4 chiffres. Il suffisait (si je puis dire)
d'entrer les valeurs hexadécimales des instructions et des données pour
effectuer un programme.
Un des premiers programmes ainsi écrits, affichait la valeur hexadécimale
d'un nombre décimal entré au clavier : en entrant 2831 il s'affichait B0F ! ;-)
Le plus complexe fut un programme qui affichait l'heure : HH MM SS,
avec une précision d'un millionième de seconde. Il occupait toute la mémoire
disponible, à savoir 128 octets (oui, des octets, pas de Ko, encore moins de
Mo). C'était en août 1979, pendant les vacances d'été : lors de nos promenades,
je pensais sans cesse à la façon de faire tenir ce programme en 128 octets ;
de temps à autre, ma famille m'entendait dire : "Ah, deux octets de gagnés !".
Lorsqu'une carte mémoire de 4 Ko fut ajoutée, il devint possible d'aller
plus loin. Avec un vrai clavier (qwerty), un petit téléviseur, en un
magnétophone, ce fut un plaisir de commencer à faire des programmes un
peu plus conséquents. Pour me simplifier la tâche, j'écrivis un assembleur
qui transformait les instructions mnémoniques du 6800 en leurs équivalents
hexadécimaux. Difficile à écrire, cet assembleur, la moindre erreur était
fatale; mais ainsi, j'ai pris une très bonne habitude : faire la chasse aux
"bugs" (le mot n'existait pas, à l'époque).
Le micro fut terminé bien avant qu'apparaissent les premiers PC. Il avait
52 Ko de mémoire, un lecteur de disquette 5"1/4 et une imprimante.
Avec un Dos et un basic mis à notre disposition, nous avions notre micro
complet.
Lorsque j'ai eu mon premier PC XT au bureau, je me suis amusé à comparer
les temps d'exécution d'un même programme en basic, sur mon micro et sur
le PC : mon micro était plus rapide. Pourtant le PC était cadencé à 3,5 Mhz
(si mon souvenir est exact) !
Ainsi j'ai vécu les débuts de la micro-informatique de l'extérieur comme
de l'intérieur. J'ai compris qu'un ordinateur n'était rien sans les
prouesses des spécialistes qui ajoutent la magie qui permet de transformer un ensemble
de composants électroniques en un outil capable d'effectuer des opérations
complexes.
# Comment a évolué le monde informatique jusqu'au moment où tu as
découvert l'Amiga ?
Dès le début de mes activités professionnelles, j'ai pu constater qu'il
existait un traitement de l'information (le sujet n'était pratiquement pas abordé
dans les écoles d'ingénieurs généralistes), bien sûr, les ordinateurs n'étaient
pas encore utilisés en entreprise. Il n'y avait pas de service "informatique",
mais un service mécanographique qui, à l'aide de machines plus mécaniques
qu'électroniques, effectuait des travaux principalement administratifs. Ces
machines utilisaient des cartes perforées, donc du binaire: un trou pour un 1,
pas de trou pour 0. Mais très vite, grâce en particulier à IBM, les ordinateurs
ont trouvé leur place dans les entreprises. Le principe de la location a beaucoup
favorisé l'installation d'ordinateurs et comme les applications dans les domaines
administratifs et de gestion étaient de plus en plus nombreuses, le recours à
l'informatique s'est étendu. Vu de l'extérieur, ce développement pouvait paraître
le fait de quelques spécialistes. En réalité les dirigeants d'entreprise avait
parfaitement compris l'intérêt de ce traitement de l'information qui permettait une
réduction considérable des frais dits généraux. Parallèlement à ce développement,
de nouvelles possibilités de recours aux ordinateurs dans d'autres secteurs sont
apparues et les services informatiques ont pris de plus en plus d'importance.
Dans les années 1970, le recrutement de personnels compétants était difficile ;
il existait peu d'écoles spécialisées et beaucoup de programmeurs étaient
formés en interne. Les ingénieurs de projet étaient souvent issus d'écoles
généralistes ou d'écoles qui enseignaient beaucoup de matières... exceptée
l'informatique. IBM faisait payer très cher les stages de formation auxquels
les entreprises avaient recours pour compléter la formation de ses
personnels.
L'apparition des micro-ordinateurs dans les années 1980 a surpris beaucoup
de monde et même IBM n'a pas su discerner immédiatement l'intérêt de ces
petites machines qui ont bouleversé l'informatique.
A l'inverse, l'arrivée des micro-ordinateurs dans tous les secteurs des
entreprises, a commencé par effrayer les personnes qui avaient l'habitude
d'utiliser d'autres moyens : s'asseoir devant un clavier et un écran était
une épreuve terrible pour certains.
De 1985 à 1990, j'ai utilisé parallèlement un "petit" ordinateur IBM qui
représentait déjà la décentralisation de l'informatique d'entreprise et un PC en libre
service. Je programmais sur les deux, le petit IBM était réservé à des
traitements planifiés, quotidiens, hebdomadaires, mensuels... mais c'était
le personnel des ateliers qui effectuait les traitements; le PC servait aux
autres utilisateurs pour leur propres besoins.
# Comment as-tu découvert l'Amiga et pourquoi
as-tu adopté cette machine ?
Lorsque j'ai vu arriver la date de mon départ (NDLR : à la retraite), j'ai
un peu réfléchi à ce que je pourrais faire pour occuper mon temps de manière aussi
agréable et intelligente que possible. Mes centres d'intérêt principaux ont été
pendant longtemps la photographie des insectes et autres petits êtres vivants, et
l'informatique dans laquelle j'avais baigné pendant une quinzaine d'années. Il m'a
paru logique de tenter de marier les deux en essayant d'infléchir l'ensemble vers le
graphisme. C'est avec cette idée en tête que je me suis rendu dans un grand magasin qui
proposait toutes sortes de matériels (que je ne connaissais pas pour la plupart !)
et là, guidé par un vendeur compétant, mon choix s'est arrêté sur un Amiga,
un A500 pour être précis. Je n'avais jamais vu auparavant d'ordinateur capable
d'afficher 4096 couleurs ! La bête installée, j'ai cherché à me familiariser avec
l'Amiga, son interface graphique et sa souris et là, ô stupeur ! J'étais en face
d'une machine qui ne savait bien faire qu'une seule chose : planter...
C'était la première fois que j'étais confronté à ce problème ! Combien de
fois me suis-je dit : mais pourquoi ? En dehors des problèmes purement matériel,
je n'avais jamais eu affaire à des systèmes qui comportaient des erreurs de
logique. Il m'a fallu faire le tri entre ce qu'il fallait absolument éviter
de faire et le reste. Ainsi est née cette complicité homme-machine sans
laquelle rien n'est passionnant. Curieusement, j'ai constaté qu'il était
possible de rester plusieurs heures devant un écran et un clavier, une souris
à la main droite, sans objectif précis si ce n'est la découverte de tout ce
que comportait comme potentiel un OS hors du commun allié à un hardware
spécifique.
Puis je suis passé du A500 au A500+, puis au A4000 et enfin au A1200
à partir duquel j'ai monté mon Amiga actuel. Après les affres de l'OS 1.3,
j'ai apprécié les progrès de l'OS 2.04 et enfin ceux du 3.0, base de notre
actuel 3.9.
# Que fais-tu (et que ne fais-tu pas, informatiquement parlant)
avec ton Amiga ? As-tu d'autres machines ?
Qu'ai-je fait avec ces fabuleux outils ? En réalité, rien de bien concret,
pas de réalisation spectaculaire, mais j'ai trouvé des amis toujours prêts
à me distraire, à m'occuper l'esprit. Mon idée initiale a fait place à une curiosité
sans cesse grandissante pour les deux facettes de l'Amiga : son hardware
et son système d'exploitation. Il va de soi que j'utilise mon Amiga pour faire
quelques retouches sur des photos, pour faire mes comptes et mon courrier.
Mais ce qui m'a longtemps beaucoup occupé, c'est l'essai des programmes
faits dans le monde entier par des passionnés. Il y a des trésors réalisés
avec de faibles moyens, à découvrir même si leur utilisation ne fait pas
partie des mes domaines de prédilection. Pourtant, je ne suis pas intéressé
ni par les jeux, ni par la musique sur ordinateur...
Si j'ajoute que j'ai très vite eu à côté de mon Amiga, un PC et que je
n'utilise ce dernier que lorsque je ne peux pas faire autrement, j'aurai,
je crois, fait le tour de ma relation avec l'ordinateur personnel.
# Pourquoi utilises-tu encore un Amiga aujourd'hui ?
L'Amiga était, et restera une machine d'exception, une machine de
passionnés. Peut-être qu'elle ne restera qu'un souvenir émerveillé ou
repartira-t-elle sur de nouvelles bases ? Nous verrons...
Dès le départ, j'ai lu les deux revues, Amiga News et Amiga Revue,
et j'ai découvert un monde que je ne connaissais pas, un monde pourtant
très curieux en ce sens qu'il est constitué de plusieurs catégories
d'utilisateurs ; de l'amateur de jeux au scientifique, la palette est vaste
mais la motivation est la même : la passion.
# Comment as-tu vu évoluer le monde Amiga francophone
depuis que tu en es membre ?
Pendant plusieurs années, ces deux revues m'ont servi de lien avec
la communauté Amiga. Il existait des associations, des clubs dont
l'activité n'était pas, malheureusement, suffisamment représentative
pour servir de lien à l'ensemble du monde Amiga francophone.
Les manisfestations nationales étaient rares pour ne pas dire
inexistantes, très souvent dans des endroits pas très faciles d'accès.
Il faut dire que Commodore France n'a jamais rien fait en faveur
de leur produit phare. Les jugements des membres de cette communauté
sur les autres plateformes, étaient très tranchés pour ne pas dire de
mauvaise foi : des jugements de passionnés pour qui, en dehors de l'Amiga, il
n'existait rien qui puissent être digne de leur intérêt. Puis la série des
catastrophes a commencé...
# Comment as-tu vécu l'évolution de l'Amiga depuis
les dix dernières années ? Pouvait-on prévoir l'effondrement de Commodore ? Qu'avais-tu
pensé à l'époque de la reprise par Escom, puis de l'épisode VIScorp, puis de l'ère
Gateway ?
On ne peut que vivre mal cette évolution puisqu'il y a dix ans maintenant
que les prémices de l'effondrement de Commodore sont apparus.
Commodore, au début des années 1990, prétendait, à tort ou à raison je n'en
sais rien, être le premier constructeur mondial de micro-ordinateurs, mais
en fabriquant des PC. Mais ce piédestal était fragile, Commodore s'est
alors lancé dans deux aventures successives basées toutes deux sur leur
technologie Amiga associée à l'utilisation du cédérom.
Sur le plan financier il était trop tard, sur le plan marketing il était
trop tôt : Commodore a coulé sans gloire. Escom a apporté un espoir,
l'industrie allemande était considérée en France comme une industrie
sérieuse dans un modèle économique qui avait fait ses preuves. Son
effondrement a été durement ressenti par les convaincus de la supériorité
de l'Amiga, plus durement encore que celui de Commodore. La reprise de la
fabrication du 1200 en Europe est le seul élément positif de cette
période parce qu'il a provoqué de l'intérêt chez d'autres industriels
allemands pour des extensions sans lesquelles nous n'aurions pas pu faire
évoluer nos machines. Avec Viscorp, nous avons vécu une sorte de tragi-comédie
burlesque qu'il vaut mieux oublier. La renommée de Gateway laissait bien
augurer de l'avenir. Malheureusement, l'orientation donnée à la filiale
Amiga Inc. n'était pas celle que la communauté Amiga internationale
souhaitait, ce qui, combiné à un environnement "nouvelles technologies"
qui est passé de l'euphorie à la morosité que l'on sait, a entraîné les
retards que nous constatons. Conclusion de ces "péripéties" : dix ans
d'atermoiements stériles et pour perspective une guerre, bien inutile,
entre deux solutions très probablement proches l'une de l'autre qui vont
se disputer les faveurs des "survivants" que nous sommes, c'est à dire un
marché qui se rétrécie chaque jour un peu plus. Curieusement, les souhaits
exprimés en matière de performances par beaucoup d'entre les amigaïstes se
réfèrent à ce qui existe à l'heure actuelle sur les autres plateformes.
Le multimédia réclamé n'est plus une spécificité Amiga, mais la forme
banale qu'il a pris aujourd'hui. L'ultime chance de la communauté Amiga est
de conserver un OS d'une légèreté et d'une souplesse d'utilisation sans
équivalents. La faiblesse des Amiga à venir sera l'absence de logiciels de haut
niveau technique.
# Que penses-tu de la communauté Amiga française
actuelle ? A combien de membres l'évalues-tu ? Même questions pour la communauté
mondiale ?
La communauté Amiga a vieilli mais surtout dans le bon sens du terme.
Elle s'est considérablement réduite. Parmi ceux qui l'ont quittée, un très
petit nombre a gardé des contacts avec elle. Il y a très peu de jeunes qui
optent pour l'Amiga, aujourd'hui. Dans ces conditions, la seule force de
la communauté est dans "l'esprit Amiga".
Impossible de faire une estimation au niveau national, encore moins
au niveau mondial, de ce qu'elle est.
# Tu participes très activement aux forums sur
le net (au moins à celui d'Amiga Power). Qu'est-ce qui te fais consacrer
autant de temps à l'Amiga ?
En dehors de la mailing list Amiga Power, je suis inscrit à celle de
l'OS 3.9 et celle de l'AmigaOne. Je ne suis vraiment participatif que
sur la ML AmigaPower. Comme je n'ai plus d'activité professionnelle,
il n'est pas difficile de trouver le temps nécessaire à lire les messages
reçus et, de temps à autre, de répondre à une question ou de formuler
un avis. L'important pour moi est de garder des contacts avec ceux qui
partage la même passion (encore que le mot passion soit un peu excessif)
que moi.
# Que penses-tu de la situation actuelle
(Thendic/AInc), du Pegasos et de MorphOS, de l'OS 4.0 et de l'AOne ?
La réponse à ces questions se trouve en grande partie dans ce qui a
déjà été dit. Pour la compléter, j'ajoute simplement qu'il est dans mes
intentions de comparer les deux OS, donc de les faire tourner chez
moi, tous les deux. Je regrette simplement qu'il faille en arriver là.
# Que penses-tu de l'AmigaDE ?
Qu'est-ce que c'est que l'AmigaDE ? A quoi et à qui cela sert-il ?
Personne n'est, aujourd'hui, capable de répondre à ces questions en
se plaçant du point de vue de l'utilisateur de l'Amiga.
# Que serait, pour toi, l'évolution idéale de l'Amiga ?
La seule évolution idéale que j'aurais souhaitée, c'est que l'Amiga
reste une machine capable de faire ce que les autres ne savent pas
ou ne peuvent pas faire. Il est trop tard et il nous faudra nous
contenter d'espérer avoir une machine qui puisse faire aussi bien
ce que les autres machines ont appris à faire ces dernières années,
mais le faire sans nécessiter des moyens hardware plus performants,
avec plus de souplesse et plus d'agrément.
# Comment vois-tu le futur de l'Amiga ?
Le futur de l'Amiga est de rester ce qu'il a toujours été : un moyen
de se faire plaisir. Les ordinateurs personnels sont devenus des
outils ; il ne faut pas que l'Amiga en soit un de plus... un de trop.
# Compte tenu de ton expérience, comment vois-tu le monde
informatique évoluer à moyen et long termes ?
L'informatique pénètre partout. Ce n'est pas un monde, c'est le monde.
Le monde de demain, peut-être, mais le monde.
Combien de temps faudra-t-il pour cela ? L'éternité... c'est ce qui me
rassure.
# As-tu un message pour les lecteurs d'Obligement ?
Qu'ils se rassurent: je rêve éveillé, depuis toujours.
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