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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Reportage : L'Armée de Terre française se met à l'Amiga
(Article écrit par Pascal Rullier et extrait d'Amiga News - juin 1994)
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La société KAPS 2C Conception était présente à la foire internationale de Bordeaux du
7 au 16 mai 1994 au Palais des expositions pour y exhiber pour la première fois
au public son simulateur de vol sur hélicoptère en collaboration étroite avec le SIRPA.
Ce simulateur est d'autant plus intéressant que l'ensemble est piloté par Amiga.
Un brin d'histoire
Au salon du Bourget 1991, la société KAPS 2C
Conception expose son simulateur avion. Le Service d'Informations et Relations Publics
de l'Armée de l'Air (SIRPA), par l'intermédiaire du Sergent-Chef Jolivet, est intéressé
par le principe et a en tête un simulateur sur un hélicoptère entier sur trois
axes (rotation sur les axes X,Y,Z). Après un commun accord, KAPS 2C Conception commence à
plancher dessus, c'est le début du projet Alpha Kilo Hélico.
L'Armée de l'air récupère la carcasse d'une Alouette II (la quatrième sortie d'usine en juillet 1959).
Pour des raisons d'encombrement, la queue de l'hélico ainsi que les trois pales du
rotor sont coupées en deux. Le simulateur est fait pour être déplacé de foires en foires,
d'expositions en expositions pour sensibiliser le public sur le côté humanitaire et
de moins en moins guerrier de l'Armée de l'Air.
Trois sociétés ont assuré la confection des différents éléments : la société Jamet a
construit le bâti qui supporte l'ensemble, ATN a réalisé la partie vérins, et la société
Paul pour la partie hydraulique, donc, une Alouette II montée sur quatre vérins (gauche-droite et
avant-arrière) fixés sur un bâti métallique. La projection de la scène se fait sur un
écran positionné devant le châssis.
La partie simulation
Les commandes de l'hélico (deux manches : un pour l'inclinaison du rotor, un pour le pas général
modifiant la vitesse de rotation des pales dans la réalité), le pas cyclique (qui influe
sur la force ascensionnelle) et le palonnier ("les pédales" agissant sur le rotor de queue)
sont visibles à l'extérieur, ce qui permet de voir les mouvements de l'hélico par rapport
aux actions des commandes. Leurs déplacements sont saisis et les potentiomètres associés sont
reliés à une carte d'acquisition. Cette carte de type Zorro II développée spécialement par
la société KAPS 2C elle-même, comporte 16 entrées/sorties multiplexables, ainsi que 32
entrées/sorties "tout ou rien" elles aussi multiplexables.
Actuellement seulement quatre entrées (les commandes) et deux sorties (les tensions des vérins,
sont utilisées.
L'hélicoptère et l'écran de projection
Cette carte est installée sur un Amiga 3000 embarqué dans l'Alouette II. Il a été encastré
sur étagère coulissante au-dessus du réservoir (vide, évidemment). Il assure, aussi, toute
la dynamique du vol et par conséquent la position géographique de l'engin dans le paysage.
Nous sommes dans l'agglomération de Lyon. Les informations de vol, de même que les instruments
(boussole, indicateur de vitesse, altimètre, pas cyclique, indicateur d'accélération ascensionnelle)
sont affichés dans la cabine de pilotage sur un écran central autour duquel sont disposés
des boutons poussoirs pour initialiser le simulateur, afficher la carte, choisir la mission
(vol libre ou parcours), rajouter un facteur vent, pour régler le "zéro" des commandes.
Démunie de clavier, souris, l'unité centrale embarquée est reliée par une liaison série à
l'Amiga 4000 qui gère l'affichage.
La cabine de pilotage
J'ai pris place à bord en tant que pilote (à gauche). Le bouclage des ceintures est
obligatoire car la cabine de pilotage se trouvent à plus de 1 mètre du sol et le
débattement des vérins est de 10 degrés. Le pilote et copilote chaussent leurs casques,
le bruit de l'hélico est assuré par l'Amiga embarqué variant suivant le régime du moteur.
Nous décollons depuis la piste de l'aéroport de Lyon et décidons d'aller au nord près
d'un lac. Les sensations de virages sont très réalistes. J'ai eu l'occasion de faire en
tant que copilote un vol en hélico réel, et ici, on ressent bien tous les mouvements et
inclinaisons.
Le tableau de bord
Au début, j'étais un peu perdu en visuel, je ne connais pas la région de Lyon mais d'après
les instruments et la carte de vol qui retrace le parcours effectué par l'hélicoptère, on
se repère très vite. Au bout de 10 minutes, j'entendais un passager, un jeune homme d'une
dizaine d'années, qui disait "C'est quand qu'on atterrit ?". Petite anecdote pour vous
dire à quel point on est pris par l'action.
Du côté dur et mou
Tout le programme est écrit en HiSoft Basic compilé par Serge Astrade. Le premier problème
pour Pierre Kovaleff était de réaliser la carte d'interface qui puisse s'adapter sur
tout Amiga. Ils ont choisi de la faire AutoConfig. Obtenant toute la documentation nécessaire
auprès de Commodore pour les spécificités Zorro II partant d'une adresse de base système,
il leur était facile d'accéder aux registres de leur carte via des appels système.
De plus, Jean-Michel Forgeas a été sollicité pour l'écriture d'une bibliothèque
contenant des routines d'affichage rapide (actuellement, sont projetés, en permanence,
une centaine de polygones à une vitesse de 10 à 50 images par seconde), et pour une liaison série
rapide.
Le développement s'est effectué à la maison avec une console de manettes,
boutons-poussoir (toutes les commandes de l'hélico). Ah quel "Flight Simulator"
dans le salon !". Serge a choisi d'écrire son programme en HiSoft Basic car la
correction et la maintenance se font de manière aisée. Il faut savoir que cette société
n'a pas d'employés et que les gérants font un autre travail. C'est sur leurs jours
de congés qu'ils font ça "pour le fun !". De plus, j'ai demandé à Serge pourquoi avoir
choisi l'Amiga comme machine, il me répondit qu'il avait commencé dessus et qu'il adorait
cette machine : "De l'image, du son, de la couleur, et que ça bouge !".
Passant de l'A2000, A2500, A3000 et maintenant A4000 sans modification de leur principe pour
la carte, mais en lui apportant des améliorations, ils sont passés de modèles en modèles.
Ils nous ont dit qu'ils ont apprécié que les bus Zorro II soient toujours les mêmes de
machines en machines.
L'hélicoptère vu de face
La première présentation de l'ensemble Alpha Kilo Hélico était effectuée la veille de
notre visite sur le stand. Ils peaufinaient leurs derniers réglages... Ils ont été
eux-mêmes surpris des sensations hyper-réalistes. Il faut savoir que Pierre est pilote
et le fait de voir les développeurs à bord de l'Alouette II avec une expression qui
en dit long, m'a montré qu'ils étaient ravis de leur fabrication.
Les autres produits
Alpha Kilo Hélico est en fait leur dernier bébé. Auparavant, il y avait
Alpha Kilo Avion qui se compose d'une "grande caisse" avec un écran 21
pouces, de manches, d'un palonnier, d'un simulateur radio de leur fabrication,
avec un poste moniteur à côté pour l'instruction de type aéroclub ou
pour les centres de contrôle pour voir les différentes réactions des pilotes.
Actuellement, cinq centres de contrôle sont équipés : Brest, Atis-Mons (Orly),
Reims, Bordeaux et Aix-en-Provence. Évidemment, tous leurs simulateurs reposent sur Amiga.
Conclusion
Si vous voyez une exposition près de chez vous avec un stand de l'Armée de l'Air, allez-y vite
pour essayer ce simulateur sur Alouette II ! Il est bon de voir la confiance d'une société
envers l'Amiga, même si la machine traverse une période difficile. Leurs futurs développements
continueront à se faire dessus. Je conclurai par une de leurs citations "Pourquoi en changer ?
Elle nous donne entière satisfaction !".
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